Il s'agit du premier décès reconnu par le Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides (FIVP).
Lorsqu’elle tombe enceinte d’Emmy, fin 2009, Laure Marivain est représentante en fleurs, après avoir travaillé de 2004 à 2008 dans une boutique. Elle travaille sans protection ni mise en garde contre la toxicité des fleurs, ne prête pas attention aux microcoupures aux mains et débuts d’eczéma. «Les fleuristes ne voient pas le danger, seulement la beauté des fleurs», juge-t-elle auprès du Monde.
«Quand Emmy est née, elle ne pleurait pas. Elle était toute violette. L’anesthésiste nous a dit qu’il y avait un problème avec le placenta, qu’il était carbonisé, tout noir, explique Laure Marivain à Radio France. Et puis ses bilans n’étaient pas bons. Une sage-femme m’a même demandé si je m’étais droguée pendant ma grossesse.» A 7 ans, on diagnostique à Emmy une leucémie aiguë lymphoblastique. Cinq ans plus tard, après une rémission complète, trois rechutes, et plus d’un an et demi en cumul au service d’oncologie pédiatrique du CHU de Nantes, la petite fille meurt juste avant ses 12 ans en mars 2022.
Mis à jour le 09 Oct. 2024